"Un architecte français". Préface de Paul Chemetov.

"L'architecture doit amener la beauté et faire reculer la misère, développer le rationalisme sans perdre une parcelle d'humanité." Pour ce faire, l'architecte-urbaniste Pierre Riboulet (1928-2003) a toujours recherché la forme légitime, celle qui naît d'une adéquation entre les volumes bâtis et la fonctionnalité du lieu, celle qui permet au projet de s'imposer.

Du demi-siècle que Pierre Riboulet a consacré à l'architecture et à la ville, ce livre retrace les vingt-cinq dernières années, celles qui suivent l'expérience collective de l'Atelier de Montrouge et qui démarrent avec la création de l'hôpital pour enfants Robert-Debré à Paris - première commande publique adressée à l'agence Riboulet, premier coup de maître. Une centaine de projets, construits ou non, lui succéderont : le conservatoire de musique et de danse à Évry, la bibliothèque de l'université Paris VIII à Saint-Denis, l'hôpital de la Mère et de l'Enfant à Toulouse, le lycée Le Corbusier à Aubervilliers, mais aussi des immeubles d'habitation, des aménagements urbains. Toutes ces œuvres développent, dans leur diversité, un langage commun : celui de la cohérence, de l'élégance, de la générosité, celui né du souci de voir leurs habitants heureux. "Qu'aura-t-on fait, sa vie durant, sinon esquisser quelques figures, repousser d'un pas ou deux le chaos?" À cette question de l'écrivain Pierre Bergounioux, Pierre Riboulet a répondu par quelques esquisses d'importance.