



La réponse est urbaine avant d’être architecturale : elle s’apprécie au regard du site et de son évolution future. Le bâtiment que l’université de Nanterre souhaite édifier complète l’organisation en peigne de la faculté de Lettres. La lacune originelle du plan masse constitue une place toute trouvée pour ce programme d’appoint cumulant salles de cours banalisées, salles de micro-informatique et amphithéâtre de 160 places regroupés autour d’un lieu de vie équipé d’une cafétéria. Modeste, l’ouvrage tient son rang sans débordement. Il reprend strictement les alignements, gabarits et hauteur des deux autres bâtiments en redent entre lesquels il s’insère. Seule l’écriture architecturale en diffère, accusant les trois décennies qui le séparent de la construction d’origine. Encore celle-ci ne faisait-elle pas de vagues. On retrouve donc la rigueur constructive et l’effet de trame qui caractérisent les premiers bâtiments, dans un registre contemporain cultivant à sa manière la transparence. La solution des brise-soleil verticaux en tôle perforée thermolaquée permet de moduler la lumière en fonction du type de matériel et d’activité qu’ils protègent. Des occuli sont aménagés dans la plupart des panneaux pour permettre des vues directes. Chaque niveau s’organise autour d’un atrium dont le toit formé de dômes transparents en polycarbonate alvéolaire laisse largement passer la lumière.